Les Chroniques de la Guerre de Lodoss, mais qu’est-ce que c’est ? by Poulpy

Salut à tous les nains et toutes les naines, aujourd’hui je vous propose le premier article de notre nouveau rédacteur Poulpy. Ce dernier s’intéressera à pas mal de sujets donc on souhaite la bienvenue à notre petit nouveau et on l’encourage dans son investissement. Bonne lecture mes bons nains.

Les Chroniques de la guerre de Lodoss, ou encore Recors of Lodoss War, sont au Japon ce que Donjons et Dragons est à L’Europe. Enfin elles l’étaient, jusqu’à se faire peu à peu oublier au fin fond d’une obscure mine de mithril. C’est pourquoi je m’en vais de ce pas vous les extraire de ma pioche et de ma naine délicatesse. Accrochez-vous à votre wagonnet et voyons ce qu’il y a d’intéressant à forger :

 Tout commença en 1988, lorsque Ryo Mizuno, otaku de son état, décida d’écrire quatre romans épiques de ce que l’on commençait tout juste, au Japon du moins, a appelé Fantasy. Ces livres avaient pour but de fournir une campagne de base à son jeu de rôle, du même nom, mais sous une forme romancée. Le style étant quasiment nouveau dans ce pays. Il se devait de concevoir les bases d’un univers qui se voudrait par la suite, très fourni. Ce jeu de rôle sur table, largement inspiré de Donjons et Dragons et du monde de Tolkien était testé dans un groupe du nom de SNE et n’était pas encore commercialisé. R. Mizuno et les membres de se groupe ne tardèrent pas à faire connaitre le Jdr au Pays du Soleil Levant par le biais de Comptiq, une revue dans laquelle ils publièrent des replay, scénarios et campagnes tirés de leurs propres parties. Plus tard, devant l’ampleur que prit ce mouvement, les développeurs d’Hummingbird Soft en sortirent un jeu vidéo, puis ce fut au tour de Madhouse dans faire la série culte que nous connaissons, ou du moins que je vais vous faire connaître, réalisé par Akinori Nagoaka.

 Dans le monde de Forceria se situe une vaste île, l’île de Lodoss, où vivent tranquillement plusieurs peuples et créatures, baignés dans la magie et les mythes… Enfin pas si tranquillement que ça : Lodoss, l’île maudite fut, lors d’un combat entre les dieux du bien et du mal, séparée du continent d’Araycrust. Depuis les peuplades vivant sur cette terre sont continuellement piégées aux milieux de querelles entre les nombreux dieux, personnifiés dans de grands dragons ou vénérés sous toutes les formes. Cet univers balance donc entre les ténèbres et la lumière en essayant de trouver le meilleur équilibre pour subsister. Là déjà, pour ceux qui ont l’habitude de tremper dans l’heroic fantasy, il n’y a pas grand chose à envier à toutes les sortes d’univers génériques et clichés de base. Et ça va être le cas dans tout le reste de la série… Alors pourquoi en parler si c’est tellement inintéressant?

Et bien voilà pourquoi : de cet univers est tiré un des anime et manga précurseurs de tout ce que l’on peut voir aujourd’hui. Il se doit d’être considéré comme un classique. Et  malgré ces nombreux pompages flagrants, ça reste bon. Les personnages sont attachants, l’histoire des dieux et des peuplades (nains, biens sûr, humains, elfes, lutins, magiciens, prêtres,…) mérite qu’on s’y plonge. De plus, si vous êtes un grand joueur de jeux de rôles vous ne pourrez surement pas resté de marbre devant cette apanage de clichés.

L’histoire originale commence, o bin ça alors, dans un village attaqué par des gobelins. Le héros, Parn, apprenti paladin, se voit contraint de partir à l’aventure avec son ami Eto, un prêtre guérisseur. En chemin ils vont faire connaissance avec l’elfe Deedlit, le magicien Slayne, le nain Ghim, et du voleur Woodchuck. Ensemble ils vont de fil en aiguille se voir confier le destin de Lodoss et contrer les forces du mal. Cette aventure contée dans les romans va avoir pour suite La Légende du Chevalier Héroïque, censé la clôturer. Plus tard un OAV assez controversé, La Légende de Crystania, verra le jour et pour terminer un manga papier d’une qualité plus que grandiose, La dame de Falis, dessiné par Akihiro Yamada d’après un scénario original, nous parlera des premiers héros de la série, que l’on peut voir dans la saison un et bouchera les trous qu’il reste. Un artbook est disponible à celui qui sait chercher, avec les dessins de Yutaka Izubuchi.

 Pour conclure : un scénar peut probant mais accrocheur qui vous réservera cependant de bons rebondissements, des personnages qui paraissent peut être en carton aux premiers abords mais qui tiennent le coup, voir se montreront attachants. Les graphismes, toutes séries confondues (sauf exception de Crystania), sont très réussis. L’animation ne dépasse malheureusement pas se que l’on pouvait trouver à l’époque, donc il y a quelques plans fixes, mais quelques beaux plans fixes, c’est déjà pas mal. La bande son est impeccable : les différents thèmes sont très biens réalisés, surtout le ending de la série originale, d’un genre folklorique qui reste bien dans la tête, ce qui est important pour une série… Sans oublier un univers profond, développé, convainquant et brillamment travaillé  bien au dessus de la moyenne d’un manga d’aujourd’hui sans pour autant dépasser ceux de romans du même genre. Une moyenne très acceptable en somme, surtout pour un animé de ce genre. Il risque de décevoir seulement les plus exigeants, lors d’une longue aprèm pépère.

Article écrit par Poulpy le 26/04/2013.