Le club Diogène (Part 2) by Poulpy

Partie III :

Tome 1, Le Chérisseur de Tête

avec les commentaires des auteurs

Attention traquenard, l’intro dont vous êtes le héros : une commande de notre éditeur, au dernier moment. Stéphane s’y est collé et a écrit ce petit texte, une savante introduction à ce qui attend le lecteur dans les pages à venir…

  1. Une amie commune

Nous nous retrouvons catapultés au centre de la semaine sanglante à Paris, poursuivant la Bosse avec trois des personnes dont nous venons de faire la connaissance : Lison, le maréchal et Fédor, pour reprendre tout à fait le cover. Une poursuite grotesque en plein milieu du carnage à la recherche d’une goule boulimique. Belle reprise du bossu de Notre-Dame, je n’avais jamais lu une version aussi sympathique !

Nouvelle de franche horreur. La Bosse est un monstre, un ennemi de longue date du Club qu’ils n’arrivent jamais à vaincre, et qui n’apparaît qu’en temps de guerre. C’était pour nous une occasion de dépeindre la période trouble de la Commune, ce mélange d’horreur militaire et de romantisme rouge.

  1. Chef-d’oeuvre

Puis une autre, cette fois accompagnée de tout le groupe (excepté l’énigmatique Monsieur) enquêtant sur ce cher chérisseur de tête, suivant les exécutions publiques afin de récolter les jolis paniers bien remplis sous les guillotines. Mieux centrée sur l’un des protagonistes, elle nous permet d’entrer un peu plus dans les manies du club. La première de leurs nouvelles relayées à la seconde place, surement due au nombre de présentations qu’elle requière.

Première histoire écrite du Club ! Scénarisée en 96, en même temps que nous créions les principes du club Diogène et ses membres. Première histoire, publiée aussi sous la forme d’un petit livre chez La Clef d’Argent. On retrouve là les excès de notre jeunesse, notre volonté d’y bourrer toutes nos connaissances du XIXe, et un franc délire aussi… Benjamin Lacurie, « le chérisseur de têtes », coursant Franklin avec sa scie, reste une de nos scènes préférées.

  1. Ça pour une…

Aussi, voir plus, poilante que les précédentes histoires, c’est un trio plutôt mal formé qui nous fera glousser dans cette troisième nouvelle, où (encore) ce cher Franklin se coltine une nouvelle boulette ayant cette fois l’apparence d’une salamandre démoniaque invoquée depuis un livre d’incantation. On n’en saura pas plus quant à l’ouvrage, ni à cette créature, mais les paris sont ouverts quant à savoir d’où viennent leurs origines.

Courte histoire farfelue, reflet de notre ambition de pouvoir écrire tous les formats d’histoire possibles. Le Club est vivant, il ne se contente pas de résoudre des mystères, il les transporte parfois sous son manteau…

  1. Stupre

La suivante est penchée sur l’aspect étrange du vieux Paris : la grande mode du spiritisme (cette ville ayant été sa capitale durant de longues années). Toujours avec une tournure de l’époque, c’est un récit en dehors du club qui réunit en duo Vayec et Franklin (avatar des auteurs ?) ainsi qu’une certaine Diane, ancienne membre, disparue au Père-Lachaise le soir de Walpurgis dans de secrètes circonstances connues seulement d’eux. Un flash-back se terminant malheureusement.

Il est fait référence ici pour la première fois à un ancien membre du Club, Diane. Histoire tragique, macabre, sanglante, qui traumatisera durablement les tout jeunes Vayec et Franklin. C’est une des premières histoires que nous avons écrites. Nous avons parfois des petits challenges entre nous : l’un écrit la première partie d’une histoire, charge à l’autre de la finir, sans aucun synopsis… Ce fut le cas pour celle-ci.

  1. Pour vierges Avertis

Vampires ! Oui, c’est un passage obligé, mais vous n’allez pas vous ennuyer, si vous la lisez un jour, elle est doucement érotique. Moins amusante que les trois premières, quatre de nos compères ont eu droit à une longue danse avec de torrides vampires à faire frémir le bébé Vlad. Pleine de rebondissements, conduira-t-elle à une suite ? Je l’espère, on sent les connaisseurs. Elle contient aussi son côté kitch : nous avons toujours droit au monologue du méchant.

Ou comment revoir le thème du vampire, en empruntant les codes les plus classiques pour les malmener. Après tout, la victime du vampire peut ne pas être toujours une jolie pucelle… Cela peut-être un puceau sans charme. C’est aussi ça, le club Diogène : une bonne dose d’érotisme de temps à autre…

  1. La folle étude du docteur Seyeux

Au centre du bouquin séjourne le docteur Seyeux. Contée sous forme d’une ridicule joute verbale entre les deux seules présences féminines du groupe, cette enquête au sein d’un institut psychiatrique malsain autour duquel planent des disparitions d’artistes en tout genre s’engouffre rapidement tant on a envie de connaître le fin mot de l’histoire, quoiqu’elle soit proportionnellement aussi longue que cette phrase.

Histoire de folies. Inspirée par un article découvert dans la presse sur les méthodes peu orthodoxes du vrai docteur Blanche. Et si on enfermait l’un de nos clubbers dans un sanatorium ? Prétexte à de beaux portraits d’artistes à la folie tout à fait originale.

  1. Un péché presque de chair

Ou Vilaines Romances

Une fantomatique histoire d’amour pour Vayec. Cette fois, la dose d’humour a chuté, nous avons eu la visite de Monsieur, aussi étrange que contradictoire, venant poser une affaire fantastique. Malgré les questionnements sur ce que peuvent bien être les raisons d’être du club Diogène, les relents marins sont rudement bien foutus. Le changement de ton est appréciable, même si j’ai envie de me marrer dans la suivante ! Ceci vous a été offert par la société des jeux de mots pourris.

Romantisme noir, cette fois. Vayec au cœur de l’histoire, hantant les rues de son âme brumeuse, en proie à un amour impossible. Crudité cruelle de la passion…

  1. Les passions confessées

Ce même tourtereau que nous retrouvons (en deuil semble-t-il ?) chavire totalement dans un délire à l’opium, qui le conduit face à un témoignage inquiétant au sujet d’un Monsieur pas choupi. Nous discernons mal la part de réalité dans la confession d’une actrice sur le déclin qui remue légèrement. Un chapitre suivant l’autre qui en dit plus sur ce membre tout en respectant la règle d’or de ne pas connaître leur vie. Enfin, rien ne nous dit que c’était « réel ».

Vayec aux commandes, une nouvelle fois, pour une histoire qui démarre comme un mauvais rêve et se termine en cauchemar. Premier élément sur l’intrigue sous-jacente du club Diogène : qui est vraiment Monsieur ?

  1. Absences

Appelez par Monsieur pour planquer un corps bizarrement tatoué, une enquête se dessine dans un charmant village tranquille. Cette nouvelle aventure réunissant tout notre petit groupe, excepté le couple Lison/d’Orville, passant par la Morgue (hé hé) et se terminant dans une maison cachant une autre tumultueuse compagnie, pour reprendre l’expression. Tout pour faire un bon polar ! De plus, résoudre ce genre d’énigmes, n’est-ce pas un but de nos héros ?

Long récit que nous avons voulu à énigmes. Pas si simple ! Notre histoire en devient assez tordue, et nous réaliserons en l’achevant que nous sommes loin d’arriver au niveau de Sir Conan Doyle ! Mais la plupart de nos lecteurs apprécient ce texte. Certains passages sont assez osés, mais nous avons toujours fait le choix de ne pas nous censurer.

  1. Le sorcier de Tolède

Quatrième et dernière reprise de leurs nouvelles, celle-ci est à ne pas rater. Vayec, se faisant avoir par une troupe au spectacle troublant et grand-guignolesque (^_^), se retrouve possédé par un démon. Cette fois, ce n’est plus un sujet de rigolade pour tout ce petit monde, car même Monsieur est sur le qui-vive d’une nouvelle menace. Le Moriarti de l’histoire, définitivement ma préférée, nous a concocté un beau final ! Le mystère s’épaissit et forme une très bonne série.

Nouvelle torride où Vayec est encore au cœur du récit. On voulait de la sorcellerie, des invocations, l’Inquisition en plein XIXe à Paris ! Il traîne toujours autour de nos personnages une forte odeur de malédiction. Et le mystère autour de Monsieur s’épaissit un peu.

  1. Puzzle

Cette dernière parlant d’une vague de meurtre improbable clôture le volume avec panache. Quelques détails sur la suite des évènements, du tome deux, auraient quand même été appréciables… Un volume plein de futures promesses nous laisse pantois et familiarisés, il nous reste tout de même beaucoup à découvrir. Si vous êtes prêts à sauter dans ces pages, cette fois sanglantes, dignes d’un jeu de rôle, vous vous y amuserez.

Comme pour débuter le recueil, une nouvelle horrifique en clôture. On verra la désinvolture de nos clubbers atténuer l’aspect gore de certaines scènes. Le club est ici plus cynique que jamais, digne de Diogène, se rappelant à lui même l’élément essentiel de son existence : combattre l’ennui, d’abord et avant tout !

 

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Partie IV :

C’est assez rare de voir un volume de cette qualité sortir des vingt doits d’écrivains commençant ainsi leur carrière. Nous voyons qu’il a demandé beaucoup de réflexion et que le lancement n’a pas été pris à la légère. Écris comme un scénario et reprenant les tournures d’un JDR sur table nous comprenons que ce ne sont pas des novices de l’écriture (de plus, étant amis d’enfance, nous sentons la même complicité réunissant les membres du club). Si les buts et les personnages de ce roman, scindé en chapitres qui ne se recoupent pas forcément entre eux, sont fixés dès le début, ça ne donne pas tout à fait cette impression, car tout porte à croire qu’ils ne sont pas de simples badauds prêts à tout pour « tuer agréablement le temps ». Pleines de démons, fantômes, psychopathes et créatures en tout genre, les rues de Paris ne nous semblent plus très sûres tout à coup, voyons ce que nous présage les évènements du second tome :

Les années passent, mais au cinquième étage de l’hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts lieux et les bas-fonds de Paris, à l’affût d’une distrayante monstruosité qui viendrait à passer.

Rien n’a vraiment changé.

Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, « D’une rue à l’autre », ils risqueront bien de se perdre.

Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu’à cela ne tienne ! Ce sera l’occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p’tits vieux.

Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Ésope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d’incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d’autres.

Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante « Histoire de filles », où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats.

Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l’un des siens…

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Cf : facebook, Le club Diogène

 

Le club présenté par AlCapone :

Le Club Diogène ? Un club parisien aux moeurs résolument décadentes

Le Diogène londonien versus le Diogène parisien

Lorsque l’on évoque le nom du Club Diogène, on pense inévitablement aux gentlemen’s club initié par Conan Doyle. Celui qui nous préoccupe et qui n’a aucun rapport avec le club anglais se distingue par son goût du profane et de l’occultisme. Étrangers aux bonnes manières upper-class du club sherlockien, les homologues français du Club Diogène se livrent en toute clandestinité à l’élucidation d’affaires mystérieuses qui frappent ce Paris de fin de 19e siècle : l’instabilité politique et les agitations sociales qui secouent la  ville, en font un terrain de jeux parfait pour nos joyeux drilles qui, s’abandonnant volontiers aux vapeurs d’absinthe, tuent leur ennui avec cynisme en se penchant sur les affaires bizarres, macabres ou insolubles…

Le Club Diogène et le Paris fin-de-siècle

À la croisée du roman noir, du livre d’horreur et du récit fantastique, les aventures du Club Diogène exploitent avec brio les codes du genre tout en s’inscrivant clairement dans la tradition de la littérature finiséculaire : l’influence de Huysmans et de Villiers de l’Isle-Adam, prégnante dans ces récits, est enrichie par la galerie des personnages attachants et par la dimension fantastique fortement marquée. L’invitation à découvrir le Paris de l’époque apporte aussi sa part d’intérêt : les décors choisis et les références à l’histoire ou la littérature implantent le club dans un contexte réaliste propice à son succès.

Le Club Diogène : des héros vivant avec leur temps

Les aventures du Club Diogène, bien que racontant des histoires indépendantes, obéissent à une narration chronologique. Prenant la forme d’une série de sept tomes, celles-ci s’étaleront de 1871, année de la Commune de Paris, à 1914, date du début de la Première Guerre mondiale. Les deux coauteurs qui ont volontairement ancré leurs personnages dans cette période très mouvementée de l’histoire de France, donnent ainsi à leurs héros une légitimité sur la durée : l’évolution de leurs relations, de leur caractère, la découverte de l’histoire de chacun inscrivent indéniablement les Diogènes dans leur temps. Leur décadence consommée dans l’absinthe et l’opium et leur cynisme, symboles d’une France désabusée, rejoignent les préoccupations d’une certaine partie des Français en mal de divertissements…

Tome 1 : de 1871 à 1877

La première série du Club débute en 1871 pendant la Commune de Paris. Alors que la capitale est à feu et à sang, nos amis sillonnent la ville en quête d’une affaire à se mettre sous la dent. Le chaos qui règne sur la ville rend possible l’impensable. La mise en place chaotique de la 3e République donne aux Diogènes le prétexte à des enquêtes plus invraisemblables les unes que les autres. Le Paris crasseux et grouillant constitue le décor idéal pour nos décadents amis qui s’abandonnent avec plaisir à l’ivresse de l’absinthe.

Tome 2 : de 1878 à 1885

Cette période marquée par la mise en place progressive de la laïcité en France colle avec les aspirations peu conventionnelles des Diogènes : il règne une atmosphère de transgression dans Paris. L’occulte et le profane sont à la mode. Les gens veulent du sensationnel. Ils sont en quête d’étrange, de surnaturel. Esprits, fantômes, monstres, la tendance est à la frayeur. On aime se raconter des histoires d’horreur. Tant mieux pour les Diogènes qui sont particulièrement friands de ce genre de gourmandises.

Tome 3 : de 1886 à 1889

Cette troisième série correspond à une période marquée par le Boulangisme qui ébranle sérieusement la 3e République. La France traverse de nouveaux troubles politiques. Pour les clubbers, la mode des profanateurs de tombes en mal de sensations fortes est l’occasion idéale pour découvrir ces nouvelles tendances morbides.

Le tome 4 étant en cours d’écriture, il va falloir se montrer patients pour la suite…

Qui se cache derrière les Diogènes ?

Nés de l’imagination de Stéphane Mouret et Jérôme Sorre, les 8 membres initiaux du Club ont pour habitude de se retrouver à l’hôtel délabré de l’impérial de la rue du Tonneau pour se relayer les infos susceptibles de satisfaire leur soif de sensationnel. Dès lors qu’une affaire sort de l’ordinaire, pas de doutes, il s’agit d’une enquête pour le Club. Travaillant sous l’égide du mystérieux Monsieur, Fédor, Camille, Franklin, Lison, Vayec, Le Maréchal et D’Orville, se lancent avec insouciance dans les pires intrigues : occultisme, sorcellerie, surnaturel, fantômes… les décadents clubbers investissent grivoisement les affaires les plus épineuses au mépris de toute prudence… Mais qu’on se le dise ne devient pas Diogène qui veut : il revient exclusivement à Monsieur de sélectionner ses limiers. La cérémonie dl’intronisation est conditionnée par l’acceptation des principes suivants qui doivent être récités devant Monsieur : “Je commettrai des actions plus élevées et plus basses que moi. Dans un même élan, je me dégraderai et me sublimerai. J’échapperai à la médiocrité humaine, j’appartiendrai à toutes les castes, car je me serai affranchi du joug de cette société. Je n’aurai de cesse de lutter contre l’ennui. Et je vous obéirai. »

Quel est votre Diogène préféré ?

Comme dans chaque groupe, il y a les meneurs, les grandes gueules, les réservés, les fonceurs, les cerveaux… Le Club ne déroge pas à cette règle : il y a donc le mystérieux Monsieur, qui constitue la tête du groupe. Vayec, le minet breton qui tire la bourre au débraillé Franklin. Il y a aussi l’incorrigible D’Orville qui fricote volontiers avec la coquine Lison. Le dévoué Fédor, l’impétueux Maréchal et la discrète Camille. La personnalité de chacun se dévoile au fur et à mesure des enquêtes. Chacun y trouvera son alter-égo, son ennemi juré, son anti-héros… A priori, lequel de ces personnages aimeriez-vous camper ?

Critiques :

Sur leurs débuts à la Clef d’Argent :

scifi-universe : rencontre avec Jérôme Sorre et Stéphane Mouret

une petite interview en plus

Yozone : chef-d’oeuvre et vilaines romances

Une jolie petite surprise, témoignage à verser au dossier et au crédit des éditeurs indépendants scrupuleux, passionnés encore par le plaisir d’éditer des livres qui prennent les chemins de traverse.

Les embuscades d’Alcapone : une amie commune

Une amie commune est une histoire aux accents résolument fin de siècle : fidèles à l’esprit des précédentes aventures du Club Diogène (cf. Chef-d’oeuvre et Vilaines romances), les auteurs donnent vie à une créature mystérieuse et effrayante qui ne manquera pas de faire frisonner plus d’un. Voilà donc une histoire d’horreur qui saura séduire les amateurs du genre !

Jeunes écrivains : l’écho du tonneau

Les pages ont l’esthétique soignée, on a affaire à un travail propre, consciencieux, et même journalistique, à dire vrai. La mise en page a été faite par Philippe Gindre et la plupart des feuillets sont agrémentés par des esquisses ombreuses, dessins confectionnés par Fernando Goncalvès-Félix.

Edencash : le club Diogène par Kashima

C’est drôle, léger, intéressant, distrayant ! Et en plus, c’est bien écrit et plein de… cynisme, comme le nom du club l’indique ! Un petit régal très conseillé…

librairie soleil vert

Et la suite :

Merveilleux scientifique : les détectives des ténèbres

« Le club Diogéne » est une de ces curiosités littéraires comme nous aimerions en lire plus souvent et dont il nous faut saluer la venue, tant l’originalité de son contexte, l’excellence de son style narratif et la diversité de ses thématiques, sont une véritable bouffée d’air pur (ou de relents putrides, car l’on y croise souvent la mort) pour le lecteur curieux et avide de nouvelles sensations. Un cabinet de curiosités donc, qui se visite avec délectation et chaque nouvelle est un objet rare et précieux dans laquelle nous plongeons avec une joie toute gourmande.

La brigade chimérique : trilogie du club Diogène

Screamy : un article très complet!

Le duo Sorre et Mouret nous offre une magnifique galerie de personnages hauts en couleur et truculents. Plus que les intrigues, ce sont les membres du club qui nous attachent à ce feuilleton. Nous les suivons avec une gourmandise qui nous fait réclamer le tome 3 à cors et à cris.

Psychovision : le chérisseur de têtes

Les pérégrinations du club Diogène sont une lecture à recommander à tous les amateurs de littérature fantastique. Non seulement il bénéficie d’une atmosphère prenante et envoûtante, mais surtout les deux auteurs (qui publiaient notamment dans Borderline) s’en sont donné à coeur joie et sans complexes. À lire dans le même état d’esprit, effet garanti.

 

Tome deux :

Mondes imaginaires : la mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène

Sans nul doute, donc, un excellent opus, qui ne se lâche que difficilement.

Mythologica : //

Je suis intimement convaincu que Le Club Diogène et ses aventures font partie de ce que l’on fait de mieux en matière de recueil de nouvelles fantastiques à personnages récurrents. Loin d’être ennuyeux après quelques textes, Jérôme Sorre et Stéphane Mouret développent une grande épopée dans un Paris de fin du XIXe siècle particulièrement étonnant.

D’autres critiques et articles sur la page de l’éditeur : les éditions Malpertuis

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Pouvez-vous nous faire quelques révélations au sujet de vos futurs projets ?

Jérôme Sorre : Projets ? On a entamé l’écriture du tome 4 du Club. Pour le reste, j’ai envoyé le manuscrit d’un cycle de dark fantasy a plusieurs éditeurs, suis donc en attente de réponse. Et Stéphane termine l’écriture d’un roman.Cela s’appelle « L’Entité », cycle prévu en 4 tomes. 2 sont écrits, et si le point de départ est la Bretagne du 18e siècle, on s’évade vite vers un univers onirique, où se mêlent fantasy et religion chrétienne. Le Diable y joue un rôle important. Le cycle traite de la réincarnation, et d’un héros qui refuse son caractère divin… Autant de monde que de livres (donc 4), autant de vies que de livres pour un seul héros (donc 4). Reste plus qu’à trouver un éditeur…

Nous sommes ici pour les mêmes raisons que vous (…) pour tordre le cou à l’ennui – non sans l’avoir préalablement savaté dans les parties. Votre journée a été banale et éreintante à en mourir? Vous comptez alors vous délasser en lisant quelqu’une de nos aventures. C’est une excellente idée. Eh bien quant nous, éreintés et banalisés de même pendant toute la matinée et l’après-midi, le soir venu, fuyant cette sombre idiote de société et ces pâles fantômes que nous refusons de reconnaître pour nos semblables, nous nous pointons ici, l’oeil fatigué, mais neuf, à l’affût d’une bonne embrouille occulte à laquelle se frotter, ou d’un joli cauchemar à résoudre. – Camille.

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