Reportage Bloody Week End By Poulpy et Albertine Crowley part 3

Le Bloody Week End, cinquième édition

 

Par Poulpy et Albertine Crowley

 

Partie 3

 

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2. Les compétitions

Au cours du Bloody, quatre sessions de courts-métrages ont eu lieu, dont une était dédiée à l’animation. Les prix déterminés par le jury et le public étaient les suivants :

– Le Grand Prix

Qui à été décerné à Lorenzo Recio pour son film Shadow :

A Taipei, capitale de Taiwan, un montreur d’ombres est attiré par une lumineuse femme, mais une étrange maladie semble alors le ronger.

– Le prix des effets spéciaux

Qui à été attribué à Thierry Lorenzi pour ON/OFF

Un message vocal de son mari, c’est tout ce qui reste à l’astronaute Meredith pour se sentir encore proche de sa famille, elle, qui est si éloignée de la planète Terre. Si éloignée de l’humanité… Entre stress très intense et phase de relaxation, Meredith devra faire face à sa situation pour le moins paradoxale…

– Le prix du meilleur scénario et le prix du public

Qu’a eu Arthur Môlard pour le film Jiminy

Dans un futur proche, la plupart des êtres humains ont un « criquet » implanté dans le cerveau: une puce électronique qui les dote de compétences physiques préprogrammées. Nathanaël, un réparateur de criquets, se trouve confronté à un cas de conscience le jour, où les parents d’un jeune autiste lui demande de pirater la puce électronique de leur fils.

–Le prix du meilleur film d’animation

Remporté par Christophe Peladan pour Goutte d’Or

Un intrépide pirate tombe amoureux d’une étrange créature lors de son arrivée en enfer.La demoiselle n’est pas un coeur facile à prendre, et notre pirate se rendra vite compte que beaucoup de persévérance et un petit air de flûte valent mieux que de grands discours…

–La mention spéciale du jury

Décerné à Benjamin Barbelet, Jérôme Catayée, Amandine Claude et Thibault Pissot pour le film d’animation Meet the Myth

Meet The Myth un show télévisé nous proposant de découvrir le quotidien des Mythes et légendes, questionne cette semaine Jack Mouse alias « la petite souris ».

Lorenzo Recio, le réalisateur de Shadow en est à son sixième court-métrage. Il s’exerce depuis 2005 et reçoit régulièrement plusieurs prix en international. Ce film fut tourné à Taïwan et fut encore une fois produit par Local Films. Un film poétique aux codes singuliers, dont voici l’extrait : dailymotion.com.

 

 

Le site du film ON/OFF : onoff-lefilm.com vous propose un trailer ainsi que plus d’informations, que vous pouvez aussi découvrir sur celui de Thierry Lorenzi. Ce court est magnifique esthétiquement, les musiques sont elles aussi très reposantes : c’est comme si vous nagiez littéralement dans l’espace !

 

 

Surement le scénario le plus marquant, Jiminy est un mélange d’anticipation et d’humour noir qu’il est triste de voir se clôturer. Il s’agit du second film d’Arthur Môlard qui redonne de l’espoir quand à l’avenir du cinéma français.

Sur le site de Goutte d’Or il y a de belles images montrant les graphismes très beaux et très élaborés ainsi que les musiques qui ont été utilisées pour donner à cette oeuvre son ambiance si particulière. Mais vous pouvez vous rendre compte vous-même de la qualité de ce chef-d’oeuvre de Christophe Pelagan car il est disponible en intégralité juste ici : ekkofilm.dk

 

 

Ici aussi, le film Meet the Mith est dispo : vimeo.com. Malgré le fait qu’il fasse plus amateur, il y a beaucoup d’humour et un concept très original que nous devons à Benjamin Barbelet, Jérôme Catayée, Amandine Claude et Thibault Pissot.

Voilà pour ceux sélectionnés, personnellement mon coup de coeur, qui ne fait pas partit de cette liste, est In Vino, un film qui fout les chocottes et est extrêmement bien joué, réalisé par Stéphane Baz. Judith et Robert, deux voisins de palier, se retrouvent à s’interroger sur lʼappartement qui les sépare. Celui de Vino, décédé lʼan passé, le simple dʼesprit du quartier. Sans le savoir, ils vont plonger dans l’intimité de leur ancien voisin, sans imaginer ce qui les attend.

 

 

Et, si je devais faire un Top3, je mettrais Reverso de Kimberly Honma, Clément Lauricella et Arthus Seguin en second, car il est très touchant et joli. Reverso, un court-métrage d’animation pour le moins original, qui nous conte le quotidien de Barney. Ce jeune homme attachant vit avec son père Walter dans une petite maison de banlieue. Cette situation initiale serait des plus banales si le pauvre Barney ne devait vivre sa vie… à l’envers !

 

 

Plus La femme qui Flottait de Thibault Lang-Willar, pour le concept et l’humour. Lionel, un quadragénaire un peu naïf, découvre à l’aube le corps d’une femme qui flotte à la surface de sa piscine. Il se débarrasse du corps chez son voisin… J’admire vraiment cet enchainement d’évènements, d’ailleurs, un extrait :

https://www.youtube.com/watch?v=ALnFsjyAicA&feature=youtu.be

 

 

La première session comportait quatre autres courts-métrages :

Mona, d’Alexis Barbosa nous présente une performance hors-norme de la part de ces comédiens : Gary, un ingénieur en robotique parvient à mettre au point le premier androïde domestique nommé Mona. Gary amène le robot humanoïde à son domicile afin d’approfondir les recherches sur le robot avant sa commercialisation. Marie, la femme de Gary accepte l’expérience pendant quelques jours. Mais très vite Marie se sent mise à l’écart et développe une jalousie croissante envers l’androïde qui la hante jusque dans son sommeil. Tout cela avec une chute bien surprenante. Le Facebook du film, et le film :

 

 

Il y avait aussi un semblant de Four Rooms, Room 31 de Klaas Diersmann : Travailler pendant la nuit a un profond effet sur un employé d’hôtel. Face à un client difficile dans la chambre 31, il est pris dans un voyage surréaliste qui se développe en spirales hors de son contrôle. Le film, très court, en VO :

https://www.youtube.com/watch?v=d_khIJmCMs0&feature=youtu.be

 

Encosto, par Joël Caetano, est un film portugais où un démon, invoqué lors d’un rituel, hantera la personne qui l’appellera. Son ambiance, voyez, est très étrange :

 

 

Et Speed Fucking de François Vieux radoucit l’atmosphère avec beaucoup d’humour. Le Facebook et le résumé : Suite à l’acquisition d’une mystérieuse potion déchaînant les pulsions sexuelles à l’aide d’une seule petite goutte, un abominable pervers se rend dans un bar accueillant une soirée de speed dating dans le but d’enfin découvrir ‘l’amour’. Surexcité par un tel environnement, il brise rapidement la bouteille au milieu de la dizaine de participants, déchaînant une tornade de sexe bestial effréné entre eux. Reclus dans la remise avec la barmaid, il assistera en spectateur impuissant aux effets de l’overdose de la potion, transformant une orgie débridée en carnage sanguinaire. Je n’ai pas trouvé de vidéo à vous présenter…

La seconde session n’a pas eu de qualification, mais certains films sortaient du lot :

Guys vs Zombies de Pierre-Alexandre Chauvat était à se plier en deux. Voici le Facebook de ces geeks et un résumé : Deux potes passent leur soirée à jouer à la console jusqu’à ce que l’impensable arrive : un zombie du jeu vidéo est dans la cuisine. Une chose est sûre, la nuit va être longue (un teaser est dispo sur vimeo.com).

Ève, court-métrage futuriste par Éric Gandois, a des références très utilisées, et reprises dans un style surprenant par ses effets : Dans un futur éloigné, la nature a totalement envahi la planète. Elle est progressivement devenue une menace pour l’être humain.

Robota de David Braun et Victor Salva est très intrigant et musical, voire même amusant : le teaser sur Vimeo et le résumé qui ne saurait mieux le décrire : #robot #woman #room #isolation #technology #pills #entertainment #food #happiness #spy #curiosity #spiral #tale #relationship #past #present #future #machine #desires #ona #dreams.

Voisin de Christophe Mavroudis reprend un principe déjà visité, mais avec plus d’hémoglobines : Un récit d’anticipation adapté d’un texte de Renato Lazzaroni : Mari, femme et voisin… Ca va exploser ! Je n’ai pas de trailer à vous proposer…

Do, réalisé par Marc Lahore est un film à voir si vous aimez de trash et les bons scénars. Le premier teaser est en bas, le second par ici sur Youtube. DO est un film sombre : une comédie satirique toute de colère, de haine et de matières grasses, noire comme la nuit et rouge comme le sang. Un court-métrage pourtant drôle, pour peu que l’on ait le courage d’en rire, et qui, s’il est de fait affreux, sale et méchant, en a oublié d’être bête.

 

 

Puis, Je Ne Suis Pas Samuel Krohm, de Sébastien Chantal qui n’est autre qu’un délire lovecraftien donc le synopsis m’a beaucoup plus : Patrick Decuir, grossiste en produits agricoles, arrive dans un village étrange où tout le monde le prend pour un individu portant le nom de Samuel Krohm. Cette nouvelle identité lui causera bien des ennuis, notamment avec la compagnie agro-alimentaire SANTOFLOR, qui semble employer Krohm pour des activités occultes… Le Facebook et le teaser :

La troisième session était quelque peu violente :

Trajectoire de Philippe Massoni et Sébastien Jovellar dont l’aperçu est disponible sur Vimeo n’était pas parmi les films fantastiques : Une bande d’amis arrive dans un bistrot avec une envie de vol…

Dring of the Dead par Mathieu Auvray et Gaël Pouvreau était lui aussi vraiment amusant, d’ailleurs vous pouvez vous en rendre compte par vous même en cliquant ci-dessous. Poursuivi par une zombie, un homme se réfugie dans une cabine téléphonique. Il tente d’appeler les secours :

Ogre, par Jean-Charles Paugam est vraiment dégueulasse, dans le bon sens du terme : La plage. Mer d’azur, sable blanc. Ses plagistes bronzés, noircis, rougis. Parmi cette foule, pas un seul gros. Lui reste reclus dans son antre, bien à l’abri du soleil et de cette masse bruyante. Derrière ses rideaux, il contemple Marie, belle et jeune vacancière… et attend la nuit… Le trailer sur vimeo.com.

Home, par Julien Le Goff, sur Vimeo, est une référence à un style très particulier : Un ado mutique erre dans un luxueux appartement…

Necrolovers de Victor Uribe est un film chilien qui revisite également un genre particulier, un rape and revenge en plus sombre : Libéré par une force féminine étrange, un fou parvient à s’échapper d’un hôpital psychiatrique. La force le guide jusqu’à un ancien cimetière où il découvre les pilleurs de profaner la mauvaise tombe. Les forces surnaturelles se joignent à la fureur du maniaque pour déclencher une fin apocalyptique.

Et Dieu Reconnaitra Les Siens de Cédric Lemen, scénarisé par un talentueux ami, est assez nébuleux : Un soir d’août 1975. Dans une maison isolée, quelque part dans la campagne française, un couple et ses deux enfants vaquent à leurs occupations. Rien de notable en apparence, hormis la fièvre que couve la cadette. Mais la radio diffuse un message alarmant : les morts se sont relevés et marchent parmi les vivants, cette menace doit être éradiquée sans délai…

La session animation était remplie par douze autres films :

Dance Macabre de Malgorzata Rzanek, dont le trailer est disponible à cette adresse, vimeo.com, est un film très étrange tout en noir et blanc et en personnages découpés : Une adaptation humoristique d’un thème médiéval, « danse macabre » populaire. Un patchwork de symboles illustre le passage humain. Suivant un personnage à trois pattes, nous découvrons le monde obscur des défunts. Les éléments apparemment distincts s’avèrent faire partie d’un organisme parfaitement synchronisé.

Yan par Jonathan Hudic, un film en image de synthèse : Un jeune homme plongé dans le coma tente d’échapper à la mort. Les moments d’actions dans un univers futuriste et ceux se passant dans sa chambre d’hôpital se mêlent durant ses huit minutes de vidéo :

Aurora, un film par Aiméé de Jongh, dont voici le site, .aurora-the-movie.com, vous propose de visionner le film entièrement en VO. Une jeune femme est en cours d’exécution devant les White Wives, des fantomes obsédants, mais comme elle atteint sa destination finale, il s’avère que rien n’est ce qu’il paraît.

Spotted, par Yoann Bomal et Estelle Chaloupy est une autre réalisation nous donnant espoir quant aux jeunes diplômés de nos écoles. Un fugitif se fait intercepter par deux douaniers crapuleux alors qu’il tentait d’échapper à son destin.Au cours d’un interrogatoire musclé, Big Mike et son sous-fifre s’efforcent de démanteler son réseau clandestin et de mettre fin à ses rêves de liberté…

Runaway de Romain Chauliac, Ludovic Fregé, Yoann Gouraud et Quentin Medda est surement un des films les mieux réussis dans les effets et dans la façon de filmer. Il se passe très bien d’explications : Ernest, tient une station service perdue au milieu du désert. Sa sieste va soudainement être perturbée par l’arrivée d’un gros client.

Meet Meat de Juliaon Roels et Christine Shin est un film que je suis triste d’avoir raté. Je ne peux pas non plus vous le présenter, car je ne l’ai pas trouvé, le peu d’images trouvées donne envies. Un chasseur de baleine machiavélique se retrouve embarqué dans une course poursuite. Balloté entre vie et mort, le chasseur se retrouve bientôt chassé.

Initium d’Alexandre Dechel, Adrien Lambert, Emeric Larochelle et James Ross-Greetham est une histoire de voyage dans le temps qui a tout d’un jeu vidéo : Un accident met en péril la Terre. John Carson est dépêché sur place pour empêcher la catastrophe de se propager. Le temps est compté…

Myosis d’Emmanuel Asquier-Brassart, Ricky Cometa, Guillaume Dousse, Adrien Grommelle et Thibaud Petitpas : Le myosis est la diminution de la pupille par contraction de l’iris. C’est un phénomène inconscient qui peut être provoqué par une lumière vive, par la peur, ou sous l’effet d’une prise de conscience. C’est très étrange :

Thousandth Street (le tout dernier) réalisé par Alexis Amant, Jérémy Nguyen, Gualy Ouazzany et Maxime Servoise, une nouvelle fois produit par ArtFX, dont le Facebook est à votre disposition est lui aussi de l’ordre de l’anticipation : Une journée ordinaire de la vie d’un flic du métroplexe.

Beaucoup de personnes affiliées aux métiers du cinéma s’étaient infiltrées parmi le public, il était assez difficile de les repérer. Un réalisateur a même filmé un bout du festival pour l’intégrer à un futur court-métrage ! Je vais tenter de me tenir au courant…

Entre tous ceux-là se trouvait Guillaume Buiges, un réalisateur de films Fantastiques qui ne participait pas au concours de courts-métrages afin de pouvoir exposer. C’est malheureusement le seul real que j’ai croisé au Bloody, hormis le jury bien sûr, et il m’a expliqué en quoi consistaient ses films :

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Je suis un réalisateur indépendant originaire de Valenciennes spécialisé dans le Fantastique, la science-fiction et tout ce qui touche à l’imaginaire et au divertissement. J’ai fait quelques courts et longs métrages pour débuter et là je viens de finir un film intitulé James Kean et les Mystères dans Dragopolis que j’ai commencé en avril 2012 et qu’on a tourné aux quatre coins de la France et même sur l’île de Gersé en Angleterre. On a eu des invités, notamment le doubleur français de Dumbledore et une actrice de Kaamelot. C’est une histoire qui se passe à travers plusieurs mondes, avec les portes de l’enfer qui menacent de s’ouvrir, et parallèlement j’ai créé une série Fantastique qui s’appelle Heroes of the Dark dont chaque saison comportent trois épisodes indépendants des autres en hommage à un film connu.

Pour l’instant j’en suis à la deuxième saison de la série, et puis je vais réaliser ma première adaptation de roman d’après le livre d’Angelique Leconte appelé Le Projet Tommy.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans le métier de réalisateur ?

Le plus stimulant, le plus gratifiant, est de faire rêver les gens, de les faire sortir de leur monde trop manichéen et réaliste pour les amener dans un univers dans lequel ils peuvent s’identifier, avec des personnages pour lesquelles ils peuvent avoir de l’affection. J’aime faire apparaître une petite lueur dans leurs yeux au travers du scénario pour faire en sorte qu’ils y croient et fassent abstraction du fait que ce ne soit que de la technique.

Qu’elles sont vos méthodes de travail ?

Je ne suis pas du genre à tout millimétré, j’aime bien l’improvisation, sauf pour les scènes les plus difficiles, car je ne veux pas arriver sur le tournage les mains dans les poches. De toute façon, on est forcément obligé d’improviser, que ce soit à cause d’un décor indisponible, d’une voiture qui se gare devant, d’un orage qui tombe… J’aime cette petite part, car cela me permet d’avoir d’autres idées, puisque j’écris moi-même mes scénarios, je suis libre de réécrire mes scènes, sans tout modifier bien sûr puisque mes acteurs ont signé pour quelque chose que je ne dois pas totalement changer, et puis ils participent aux modifications. Je suis toujours à l’écoute de nouvelles idées.

J’aime la Dark Fantasy, car cela amène dans un autre monde tout en ayant un peu de noirceur, de « dark », qui caractérise les travaux de mon réalisateur préféré, c’est-à-dire John Carpenter. Souvent j’essaie de m’inspirer de son travail pour faire mes films, afin d’avoir une atmosphère pesante, stressante, tout en gardant la partie rêve. Lui, à part pour les effets spéciaux, n’a jamais storybordé une seule de ses histoires, je me suis aperçu que je faisais pareil. J’ose parfois montrer des choses presque choquantes qui ne sont pas dans les codes, je ne fais pas pour autant dans le gore, c’est plus psychologique. […] Pour l’instant c’est de l’autoproduction, je cherche un diffuseur ou même une chaîne de télé pour m’acheter un des films.

Malheureusement, en France, même s’il y a des spectateurs, des talents en réalisateurs ou en équipe technique, il y a un gros problème au niveau des producteurs. On se cantonne à « ce que l’on sait faire de mieux », personnellement je dirais de pire. C’est à dire les comédies avec les mêmes acteurs dans les mêmes rôles dans les mêmes gags qui reviennent cinquante fois par ans. Le peu de fois où il y a de nouvelles idées, de nouveaux films Fantastiques, ils sortent directement en DVD quand ils y arrivent. Ou il faut donner un gros coup de fouet, ou il faut déménager. Je pense d’ailleurs, si je le peux, aller faire quelques incursions en Angleterre ou en Allemagne là où le Fantastique à une place beaucoup plus importante.

Il y a des gens qui croient au Fantastique, à la science-fiction, et qui veulent juste qu’on leur donne les moyens de réaliser leurs projets. C’est pour cela qu’il est important d’avoir un public qui nous soutienne.

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Vous faites de bonnes rencontres sur le festival ?

Ah oui, l’ambiance est géniale, il y a plein de passionnés, personne ne fait la tronche, on a l’impression que tout le monde est au même niveau. Les invités sont super accessibles, très gentils et pas enfermés dans leur loge en attendant que cela se passe. Je vais sûrement collaborer avec plusieurs personnes rencontrées ici

Deux acteurs de mes films sont présents au Bloody, Ashley Levindhead et Severine Gouders, ils font parties du noyau central qui revient sur les tournages, il y a toujours une quinzaine de personnes prêtent à se donner rendez-vous, fidèles au poste. Ce week-end nous présentons pour la première fois nos DVD et nos produits dérivés, pour l’instant cela se passe plutôt bien.

Vous pouvez trouver plus d’informations sur son Facebook, étant donné qu’il n’a pas encore de site dédié : facebook.com.

Julia Pajot occupait le stand à sa droite afin de présenter ses compositions. Son style musical, que vous pouvez découvrir au travers de sa chaîne Youtube, très lancinant, se prête bien à des films sombres et mêle beaucoup de cordes, avec parfois des voies et ses accompagnements au piano. Elle était présente grâce à Guillaume Buiges et c’était bien la première fois que je voyais quelqu’un de cette profession au Bloody. Il était assez difficile de se mettre dans l’ambiance de ses morceaux sur place, pourtant certains m’ont marqué par la suite. Voici une petite présentation par l’artiste :

Je suis compositrice, pianiste et chanteuse. Jusqu’ici j’ai créé pour des courts-métrages et quelques longs, dont un américain. J’ai étudié la composition de concerts contemporains, c’est très important parce qu’en fait j’utilise ces mêmes techniques pour la musique de film.

J’ai développé la perception du mouvement. Par exemple, pour la musique d’action, je ne pense pas qu’au rythme, mais aux mouvements dans l’espace. Je sais que dans l’orchestre de corde il est de bas en haut et de gauche à droite, et que dans une salle de cinéma les haut-parleurs sont derrière.

Sur mes CD, la première pièce Dies Irae s’en réfère. Au début il y a des figures très graves sur la droite qui montent et qui descendent, d’autre vont vraiment vers la gauche, donc on ressent cette espèce de rotation due à la répartition de l’orchestre et non au mixage.

Mon style d’écriture pour les atmosphères est l’insertion de bruits de la nature avec des instruments. Tempête Ensoleillée est une autre pièce qui le montre bien parce qu’avec des instruments à cordes j’ai vraiment recréé les bruits du vent, les branches qui craques. Pour moi c’est important de penser aux bruitages.

Je suis aussi chanteuse d’opéra, ma voie est très versatile donc je fais beaucoup de voies d’enfants et touche un peu à tout.

Et je clôture cette troisième partie avec un autre album d’Albertine Crowley et vous donne rendez-vous très vite pour la suite, dédié aux animations et autres surprises…